• Présence

    Le vertige désarme les faux-semblants. Un crayon dessine des étoiles sur un ciel invisible. Tes pensées deviennent murales, le papier doit dater de décennies. Le jauni transparaissant accompagne très bien le vert profond de ton regard. Tu n'a aucune conscience de mon imiscive présence et pourtant je suis là. Jouant quelques pas de danse, traversant la pièce, caressant ta joue de mon regard. Des êtres invisibles pleurent et se distillent au bord de tes cils. Ce sont des êtres de sel et d'eau prêchant un mystérieux évangile. J'ai pourtant crié ton silence pendant que tu caressais ma peine.
    Je continue d'associer mes ciels à ton humanité.
    Je les construirais chaques années pour toi. Je le ferai là où meurent et naissent tes propres étoiles.
    Fasciné peu à peu tu recouvreras l'abondance et le leurre que tu laisses dans la clarté nocturne. La fenêtre ne reçoit plus l'envers du monde vers ton décor.
    Ton regard constamment tournait vers l'extérieur, octroie de l'infini de ton être des colonnes de lumière écarlate qui te galvanisent. Delectation où la progession de ta forme réside, la au plus profond de ta pensée agile. Tes rêves me conduisent pauvre âme éphèmère sur la terre de ton enchantement où mes larmes se posent.