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Photo by NanFe (DeviantArt)
Je sais l'essentiel de l'indifférence
le sarcasme de l'habitude
l'estampe humiliante du quotidienJe sais le ridicule de l'être
celui qui nous guette
derrière l'ombrelle du voyeurisme
indirect
Il souhaite notre Chute
notre déchéance servitude
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Photo by (DeviantArt)Je ne suis qu'un reflet sur la transparence de l'être
énorme tragédie du rêve évasif mortifère d’arrogance sertie
mon jeu bat contre l'obscur, d'un sommeil profond introspectif
il est des noeuds à la conscience dont la dualité se meut
extase indigeste du festin apocryphe
Je meurs et renaît
aux frontières d'un invisible destin
comme la main de l'univers écartelé de comètes funestes
telle est ma voie , tracée au chemin lacté des mes galaxies transitoires
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OPHÉLIE
I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
On entend dans les bois lointains des hallalis.
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir,
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.
Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercées mollement par les eaux;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.
Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile;
Un chant mystérieux tombe des astres d'or.
II
O pâle Ophélia! belle comme la neige!
Oui, tu mourus, enfant, par un fleuve emporté!
C'est que les vents tombant des grands ponts de Norvège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté;
C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait des étranges bruits;
Que ton cœur écoutait le chant de la Nature
Dans las plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits;
C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux!
Ciel! Amour! Liberté! Quel rêve, ô pauvre Folle!
Tu te fondais à lui comme une neige au feu;
Tes grandes visions étranglaient ta parole
Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu!
III
Et le Poète dit qu'au rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis,
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.
Arthur Rimbaud
Photo by BlueBlack (DeviantArt)
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Photo by (DeviantArt)
J'ai le feu du volcan, la chaleur du désert, la saveur de la terre, la lueur d'une lune claire
Je n'ai rien, que dans le coeur, l'immensité du ciel ouvert
J'ai la fraîcheur d'une rivière, la colère du typhon
J'ai l'amour d'une mère, les tourments des quatre vents
Comme ils tombent, comme ils tombent les flocons de l'hiver
Ils s'entassent dans ma tête comme mes contradictions
Et mes perles d'amour, dans un écrin de poussière
Étrange comme je t'aime
J'ai la lumière du soleil,le frisson de la fougère,la rudesse de l'hiver,la douceur du miel
la folie manifeste et la tristesse éphémère
la foi, mais de celles qui ne posent pas de barrières
Comme le fleuve je m'abreuve à l'océan de ta pensée
Je boirai toute l'eau de la mer pour que tu viennes m'aimer
Pieds nus dans la terre simplement comme hier
Étrange comme je t'aime - Prise au piège
j'écoute les tambours de la pluie
Je pleure au torrents convoyant la souffrance d'autrui
Trop de choses à la fois se font des routes dans ma tête
Alors je ne sais plus rien , sauf que pour toi, je creuserai de nouveaux sillons aux mélodies de l'univers
refrain
Je vais reculer le soleil pour savourer le sommeil
Étrange comme je t'aime..... JE T'AIME
DobaCaracol
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